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Réduction des risques de catastrophe : une jeunesse consciente pour construire la résilience

Ce lundi 13 octobre 2025 ramène la célébration de la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe. Cette initiative de l’Organisation des Nations unies (ONU) vise un double objectif : conscientiser les États et les communautés du monde entier sur la nécessité d’adopter des mesures de réduction des risques de désastre, d’une part, et, d’autre part, mettre en évidence les actions concrètes pour y parvenir.


Cette année, la célébration de cette journée internationale met l’accent sur une approche rationnelle et durable de la gestion des risques de désastre, comme en témoigne le thème retenu : « Financer la résilience, pas les catastrophes ». Celui-ci souligne l’impérieuse nécessité pour les États du monde entier de financer des investissements pérennes en matière de gestion des risques de catastrophe.


En effet, le financement de la résilience est un bien meilleur investissement que la réponse à une catastrophe, laquelle entraîne souvent des coûts économiques et matériels très élevés qui pourraient être réduits, voire évités, au travers d’une dynamique de prévention, d’éducation à la culture du risque et de renforcement de la résilience.


Dans le contexte haïtien, la résilience, entendue comme la capacité d’une personne, d’une communauté ou d’une institution à anticiper, à résister, à s’adapter et à se rétablir rapidement face aux catastrophes, est le maître-mot. La vulnérabilité croissante d’Haïti aux aléas climatiques et géologiques, notamment les cyclones et les séismes, demeure alarmante. Récemment, au cours de la période du 25 au 29 septembre 2025, des intempéries dues au passage de la 28eonde tropicale, qui allait devenir la 9e tempête tropicale, ont entrainé des pertes en vies humaines et affecté plusieurs secteurs vitaux dans huit départements du pays.

Plus que la réponse à une catastrophe ou à une situation d’urgence le pays a urgemment besoin de financements susceptibles de réduire les impacts possibles des catastrophes éventuelles.


À ce titre, des actions concrètes qui tendent vers la résilience des populations vulnérables en Haïti méritent d’être soulignées. Plusieurs projets sont actuellement financés par la Banque mondiale et d’autres partenaires dans le cadre du renforcement du système national de gestion des risques de désastre. Citons, à titre d’exemple, le financement du Gouvernement haïtien à travers la Banque interaméricaine de développement (BID) de deux projets prometteurs : un projet de gestion des bassins versants estimé à 42 millions de dollars et un projet d’atténuation des catastrophes dans le Sud évalué à 34 millions de dollars.

Malgré ces efforts, le financement demeure largement insuffisant. Il est nécessaire de consacrer davantage de ressources à la gestion des risques et chercher à intégrer pleinement cet aspect dans les stratégies et politiques d'investissement nationales.


Une jeunesse informée et instruite représente une priorité d’investissement pour le Système national de gestion des risques de désastre (SNGRD) ainsi que pour la direction générale de la Protection civile (DGPC). En complément du déploiement de ses agents et volontaires sur l’ensemble du territoire national, la DGPC récemment instauré un réseau d’ambassadeurs et d’ambassadrices composé de jeunes influents engagés dans le renforcement de la résilience communautaire.


Cette Journée internationale est marquée cette année par l’organisation, dans le Nord (Cap-Haïtien), du Forum régional des jeunes pour la gestion des risques de désastre, une initiative du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle et de la Direction générale de la Protection civile, de concert avec l’UNESCO. Sensibiliser les jeunes et les initier à la culture du risque est l’un des principaux objectifs de ce forum, qui se veut un espace d’apprentissage, d’observation et d’échanges au profit d’une jeunesse consciente et proactive.


Adoptée en 1989 par l’ONU, la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes est à la fois un rappel de l’état de vulnérabilité du pays et un appel à l’action concrète pour y remédier. À cette occasion, la DGPC réaffirme son engagement à poursuivre sa mission de sauver des vies et protéger les biens en privilégiant la prévention, la sensibilisation et l’alerte précoce pour réduire les risques d’éventuelles catastrophes. 


-FIN-

 

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